Valerie Delage Gazette de la MauricieValérie Delage – janvier 2020

Avant toute chose, permettez-moi de vous souhaiter une année 2020 riche en vertes actions pour endiguer le stress des changements climatiques. À ce propos, où en êtes-vous individuellement ? Avez-vous le sentiment que vos gestes ne seront jamais suffisants face aux exigences de l’urgence climatique ? Alors, vous êtes prêtes et prêts à passer à l’action collective, si ce n’est déjà fait. L’adage « ensemble on va plus loin » n’a jamais été aussi vrai qu’en matière d’environnement !

Du voisinage à la planète

Nul besoin de faire partie d’une grosse organisation pour se lancer dans l’action collective. On peut commencer à agir dans notre milieu de vie : à la maison avec la famille, à l’école de nos enfants et dans notre milieu de travail. Dans notre quartier ou notre village, on peut organiser des activités spéciales, comme le ramassage de déchets suivi d’un pique-nique partage, la plantation d’arbres pour lutter contre les îlots de chaleur, la mise en place d’un jardin communautaire ou collectif – de type « Incroyables comestibles », où les aliments produits se partagent librement – ou d’un site de compostage collectif. Votre milieu de vie inclut un espace vert, un cours d’eau, un milieu naturel notable ? Pourquoi ne pas réunir des concitoyennes et concitoyens pour le mettre en valeur par une corvée de nettoyage, la plantation de végétaux, l’aménagement de sentiers, la sensibilisation à son intérêt écologique ? La rivière Milette, à Trois-Rivières, est un bel exemple de mobilisation de la communauté autour d’un milieu naturel remarquable.

Militer pour une cause environnementale peut s’avérer l’un des meilleurs antidotes à l’écoanxiété. Crédits : Yvan Cossette

La militance

Militer pour une cause environnementale, contre un projet qui ferait reculer notre collectivité ou notre société dans la lutte aux changements climatiques, peut s’avérer l’un des meilleurs antidotes à l’écoanxiété. Malheureusement, le choix ne manque pas ! On peut adhérer à une cause locale, comme l’ex- projetbécancour.ag, l’usine d’urée et de méthanol récemment abandonnée, ou à un enjeu de portée nationale, comme le projet de gazoduc GNL Québec, qui passerait dans le nord de la Mauricie. Le gouvernement a renoncé à l’oléoduc Énergie Est par suite d’une forte mobilisation citoyenne ; c’est une source d’inspiration pour la lutte contre GNL Québec, qui s’annonce déterminante dans les prochains mois. Localement, des groupes comme La planète s’invite à l’UQTR, Comité vigilance hydrocarbures ou Mobilisation climat Trois-Rivières sont très actifs. De même, la fondation Coule pas chez nous, la fondation David Suzuki, Environnement Jeunesse, etc., soutiennent des causes d’envergure nationale, mais ils ont aussi besoin d’appui local. Par ailleurs, il est également possible de prendre part à des mouvements internationaux tels que Greenpeace et Extinction Rebellion, plutôt associés à l’activisme et à l’action directe non violente, qui ont pris de l’ampleur au Québec ces derniers mois.

L’éducation et la sensibilisation

Vous avez des talents en communication ? Alors pourquoi ne pas participer à des activités de sensibilisation auprès des jeunes ou de la population en général ? Vous pouvez aussi écrire dans les médias locaux (La Gazette recrute toujours des rédactrices et rédacteurs bénévoles !) ou régionaux, créer un blogue, un balado, des vidéos, ou partager des liens pertinents dans vos réseaux sociaux.

Un choix de carrière

Entre le travail et la routine à la maison, on manque souvent de temps pour s’engager dans une cause. Une solution peut être d’opter pour un travail qui a un effet positif sur les changements climatiques. Écologie, environnement, santé, éducation, agriculture, économie verte, ce ne sont que quelques exemples de domaines d’activité professionnelle ayant des incidences environnementales réelles.

En bref, le choix d’actions collectives est tellement vaste qu’il est presque impossible de ne pas en trouver une qui vous convient. Comme premier pas, je vous suggère d’envoyer un message à un groupe qui vous interpelle particulièrement pour obtenir plus de renseignements et pour offrir votre aide. Ensuite, rendez-vous à une activité publique – avec des amis, c’est moins gênant –, et présentez-vous aux personnes qui l’organisent et qui vous inspirent confiance. Croyez-moi, vous serez accueillis à bras ouverts ! De plus, il est courant que l’engagement dans un mouvement ou une cause suscite des amitiés. De fait, la défense du bien commun crée des liens forts, car la notion de plaisir est généralement très importante chez les militantes et militants. On se voit à la prochaine mobilisation ?

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