Jean-Michel Landry, décembre 2017

Aussi appelée « loi sur la neutralité de l’État », la loi 62 prévoit interdire aux porteuses du voile intégral l’accès à plusieurs services publics qu’elles contribuent néanmoins à financer (transport en commun, bibliothèques publiques, musées, universités, etc.). Impossible pour l’instant de dire si le gouvernement Trudeau tentera d’invalider la nouvelle loi québécoise. Soyons clairs : le projet de loi 62 est injuste et discriminatoire. Il viole le respect des libertés les plus élémentaires ; il doit être contesté. Or, une intervention du fédéral dans ce dossier risque d’envenimer les choses. L’ingérence d’Ottawa transformerait le débat (légitime et difficile) sur la laïcité de l’État en un débat (crucial, mais différent) sur la capacité du peuple québécois à voter ses propres lois.

Jusqu’à présent, heureusement, la loi est contestée en sol québécois. Et ce, aussi bien devant les tribunaux que dans la rue. Mme Marie-Michèle Lacoste, de concert avec le Conseil national des musulmans canadiens et l’Association canadienne des libertés civiles, plaidera bientôt que la loi porte « gravement atteinte » à la liberté de religion. Parallèlement, une grogne populaire s’est fait entendre à Montréal lors de la marche contre la haine, le racisme et la loi sur la neutralité religieuse (loi 62). Espérons qu’Ottawa entende le message : les Québécoises et les Québécois sont capables de mener ce débat sans son intervention.

Voile intégrale

Aussi appelée « loi sur la neutralité de l’État », la loi 62 prévoit interdire aux porteuses du voile intégral l’accès à plusieurs services publics.

Commentaires

Je m'abonne à l'infolettre

« * » indique les champs nécessaires

Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Je m'abonne à l'infolettre